lundi 24 novembre 2014

Négociation : Sécurisation de l’emploi chez AREVA !

L'ANI a encore frappé
Dans le cadre de l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 signé par la CFDT, la CGC, le MEDEF et la CGPME, la direction a engagé une négociation sur la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. La GPEC est un outil qui permet à la DRH d’appliquer la stratégie industrielle décidée par la Direction, c'est-à-dire de définir les besoins en effectifs pour réaliser les contrats signés mais surtout dégager les marges bénéficiaires souhaitées. Elle pourrait également contribuer au développement de carrière des salariés, notamment par la formation. Devant ce double objectif, la Direction a annoncé sa volonté d’aboutir à un accord qui lui permettrait de gérer les problèmes de sous-charge et de surcharge de travail sur les différents sites AREVA par des mobilités internes ou externes au groupe.  Pour la Direction, cela concerne environ 7000 personnes sur 3 ans. Ces mobilités peuvent être volontaires ou contraintes. Effectivement, la Direction mélange habilement la négociation GPEC et celle prévue pour le maintien dans l’emploi. La négociation sur la GPEC concerne la mobilité interne et peut prévoir une mobilité externe mais uniquement sur la base d’un commun accord entre le salarié et la Direction dans des conditions bien précises, notamment par la signature d’un avenant au contrat de travail qui  peut prévoir un retour dans l’entreprise d’origine à tout moment.

Extrait de l’ANI sur le maintien dans l’emploi :
« Afin de maintenir l’emploi, en cas de graves difficultés conjoncturelles rencontrées par une entreprise, il convient de se doter, à coté de dispositifs existants tels que le chômage partiel, de la possibilité de conclure des accords d’entreprises permettant de trouver un nouvel équilibre pour une durée limitée dans le temps, dans l’arbitrage global temps de travail, salaire, emploi, etc.., au bénéfice de l’emploi. »
« Bien que s’imposant au contrat de travail, l’accord de maintien dans l’emploi requiert néanmoins l’accord individuel du salarié.
En cas de refus du salarié des mesures prévues dans l’accord, la rupture du contrat de travail qui en résulte s’analyse en un licenciement économique dont la cause réelle et sérieuse est attestée par l’accord précité. 
L’entreprise est exonérée de l’ensemble des obligations légales et conventionnelles qui  auraient résulté d’un licenciement collectif pour motif économique.»

 L’avis de FO : A l'heure ou le redressement financier d'AREVA est annoncé dans les journaux et des suppression d’effectifs envisagées, nous nous engageons avec beaucoup d’inquiétude et de méfiance dans cette négociation et nous prendrons toutes les initiatives nécessaires pour essayer garantir à l’ensemble des salariés non volontaires le maintien de leur contrat collectif de travail dans leur établissement.

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