vendredi 21 novembre 2014

AREVA : Et maintenant ?

La soif de grandeur de nos dirigeants successifs a entraîné le Groupe dans une véritable boulimie expansionniste, y compris bien souvent au-delà de nos activités premières.
Investissements dans le capital d’entreprises, cessions ou rachats d’actifs, AREVA ressemble alors davantage à une « banque-industrie » qu’à un vrai groupe industriel.
Puis en 3 ans, le Groupe a cédé plus de 10 milliards d’euros d’actifs (T&D, Eramet, etc).
Mais cette stratégie n’est pas sans risque et certains choix se sont révélés désastreux.
Après Jean Bernard LEVY à EDF, le Gouvernement vient de nommer Philippe VARIN (ex patron de PSA) à la tête d’AREVA.
Des solutions radicales, comme l’externalisation d’activités déficitaires du Groupe ou l’abandon de nouvelles constructions d’EPR, seraient d’ores et déjà envisagées.
Pour FO, il est malheureusement clair comme à chaque fois qu’il s’agit d’entreprise en difficulté, que les véritables responsables d’un tel gâchis ne payent pas l’addition, au contraire des salariés.
Rappelez-vous, ce sont les mêmes dirigeants qui déclaraient récemment :
« Un salarié qui n’achète pas d’actions AREVA, c’est un salarié qui ne croit pas en son entreprise » !
Nous dirions plutôt que les salariés, à juste titre, se méfient de leurs dirigeants.
De plus, notre nouveau Président aurait reçu le feu vert du Gouvernement « pour tailler dans les effectifs » !
FO dénonce ce qui serait socialement une catastrophe pour l’ensemble des catégories professionnelles.
On ne peut indéfiniment exiger plus, toujours moins cher, toujours plus vite sans risquer définitivement de fragiliser l’entreprise et de perdre toutes les compétences nécessaires à sa pérennité.
Ne perdons surtout pas de vue que tout ce marasme s’inscrit également dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, rebaptisée « pour la croissance verte », votée le 14 Octobre 2014 par les députés et soutenue par certaines Organisations Syndicales.
La mesure phare de cette loi consiste à réduire la part du nucléaire à 50% de la production d’électricité en 2025.
Il s’agit d’un bouleversement total de la filière nucléaire.
Tous ceux qui veulent la remise en cause directe de nos activités vont être ravis de pouvoir justifier leur décision au vu du contexte économique actuel du Groupe.
Sur ce point, il est grand temps que tous les salariés connaissent les réelles intentions de leurs représentants (Voir tract FO « La Filière nucléaire en danger » du 22/10/2014).
Pour FO, l’Etat doit prendre toutes ses responsabilités pour soutenir ce qu’il considérait, il n’y a encore pas si longtemps, comme « le fleuron industriel national » et qu’il présentait comme tel devant tous les principaux dirigeants des pays étrangers.
En ce sens, le rapprochement avec un autre grand Groupe industriel semble de plus en plus inéluctable au vu de la grandeur des investissements nécessaires et de l’envergure des différents concurrents étrangers.

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